Les vertus de la musique : la musique thérapeutique

Toujours en Autriche, l’unité de soins intensifs de la clinique universitaire de Vienne, possède des machines à la pointe de
la technologie pour maintenir en vie ses patients, mais la rencontre d’un musicothérapeute et du médecin de cette clinique,
passionné de musique, a tout changé. Ils cherchaient un moyen de faire prendre conscience aux patients de leur existence en
tant qu’individus et c’est avec la musique que la solution a été trouvée. Elle a permis d’humaniser les lieux par les sons, mais
aussi par l’implication des intervenants qui ont consacré beaucoup de leur temps et de leur attention. Ils ont adopté ainsi la
doctrine de Paracelse qui dit que «l’humain ne peut guérir que grâce à l’humain» et ils ont réussi dans leur démarche, ce qui
nous rappelle cet autre extrait de message : «Le rôle essentiel de toute composition musicale est de donner à l’homme un
supplément d’âme, de lui faire percevoir sa véritable dimension, de lui faire entrevoir, pour quelques instants, les profondeurs
de l’infini, de lui faire savoir toute sa puissance, toute sa possibilité à pouvoir se transcender lui-même.»

 


À Istanbul, l’institut Tümata se consacre à l’aspect social, culturel et thérapeutique de la musique d’Asie centrale car au VIIe,
VIIIe, IXe siècle existait le Khorasan, pays qui regroupait le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Kazakhstan, l’Iran, l’Afghanistan
et l’Azerbaïdjan. Dans sa culture, le premier principe important était celui de la bonne santé, savoir équilibrer le corps et
l’âme en tenant compte de l’aspect global de l’être humain et de son milieu culturel, familial et social. Quant à la musique,
elle faisait partie des thérapies, sachant que selon sa tonalité (appelée maqâm) ou son rythme, elle allait influencer tel ou tel
organe, et amener telle émotion. Des instruments bien spécifiques apportaient leurs différentes sonorités.


Des spécialistes des sons ont étudié l’impact qu’ils pouvaient avoir sur le corps humain et ont pu vérifier leurs interventions
dans les guérisons. La musique n’avait pas besoin d’être symphonique, elle pouvait être donnée par une seule corde mais
entrainait toujours une relaxation beaucoup plus intense lors par exemple d’un travail entrepris sur les rêves éveillés.
Il existe aujourd’hui à Berlin un atelier de fabrication d’instruments dits à cordes thérapeutiques, dont l’utilité première
est de pouvoir être utilisés par des personnes profanes, et capables donc de s’en servir sans apprentissage poussé. Les
sons produits par ces instruments procurent la détente grâce aux vibrations de leurs cordes. Ils entrainent un lâcher-prise
total, conduisant à un mieux-être certain. Les musicologues ont pu vérifier l’impact de la musique sur le rythme cardiaque, car
le coeur a une flexibilité biologique qui fait qu’il s’adapte à de nombreuses situations entrainant une variabilité de fréquence.
On peut donc contrôler le rythme cardiaque d’un coeur sain et la musique peut permettre la remise en phase de ce rythme.
Chose intéressante, trois cents ans avant les biologistes d’aujourd’hui, Jean-Sébastien Bach avait créé les variations Goldberg,
reproduisant ce rythme-là. La légende dit qu’elles furent écrites pour le comte Keyserling qui souffrait d’insomnies !

 

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