Une loi qui porte pour nom «Reconnaissance par la Nation et réparation des préjudices subis par les personnes condamnées pour homosexualité entre 1942 et 1982» a été adoptée récemment à l'Assemblée nationale.
L'homosexualité fut longtemps considérée en France comme un délit. En 1791 la Révolution française avait dépénalisé une première fois l'homosexualité. Mais le 6 août 1942 Philippe Pétain signait une loi qui réprimait l'entretien de relations sexuelles entre personnes du même sexe, décision qui fut maintenue par l'ordonnance du 8 février 1945 jusqu'à l'adoption de la loi Forni le 4 août 1982 dépénalisant les relations homosexuelles, loi portée par Robert Badinter et Gisèle Halimi. On estime qu'il y eut au moins 10 000 condamnations à ce titre, condamnations qui aboutissaient dans 90% des cas à l'incarcération. La majorité sexuelle était alors fixée à quinze ans pour les hétérosexuels et à vingt et un ans pour les homosexuels. En 1960 l'amendement Mirguet du député Paul Mirguet a introduit l'homosexualité dans la catégorie des fléaux sociaux au même titre que l'alcoolisme, la tuberculose, la toxicomanie, le proxénétisme, la prostitution. Cet amendement subsista jusqu'en 1980 date de son abrogation.
Actuellement entre 100 et 200 personnes encore en vie pourraient bénéficier de cette loi. Une commission ad hoc pourrait décider d'attribuer une allocation forfaitaire de 10 000 euros, une indemnisation de 150 euros par jour d'incarcération et le remboursement des amendes versées. Cette commission aura aussi pour mission de contribuer au recueil et à la transmission de la mémoire des discriminations subies par les personnes homosexuelles.
LES DISCRIMINATIONS
De nombreuses personnes, des hommes en majorité, ont subi cette discrimination infamante, l'homosexualité étant de plus un facteur aggravant lorsque certains étaient poursuivis pour d'autres raisons, parfois même pour leurs engagements humanistes tel le poète espagnol Federico Garcia Lorca qui fut fusillé à trente-sept ans, par l'armée fasciste du Général Franco en raison de ses sympathies de gauche, de son engagement auprès des plus défavorisés et de son homosexualité. Des personnes célèbres, des artistes en particulier n'ont pas hésité à «avouer» leur homosexualité ce qui a d'ailleurs contribué à changer le regard de la société, tel Pierre Bergé qui au cours de sa vie a beaucoup milité pour la cause homosexuelle. Mais pour des personnes de condition plus modeste, de surcroit vivant hors des grandes villes cet état a été un fardeau, souvent caché y compris au sein de la famille de crainte d'être incompris, parfois rejeté.
Un esprit s'est manifesté à ce sujet : «J'ai tant souffert du regard des autres, j'ai tant souffert de l'étiquette, aujourd'hui vous dites homosexuelle, en mon temps, les termes étaient beaucoup plus disgracieux. On disait de moi que j'étais un poète, le fou chantant. Mais on disait aussi que je n'étais pas un homme comme les autres et que cette différence-là me reléguait dans la hiérarchie sociétale et dans le respect humain et relationnel. On a dit beaucoup de choses et j'en ai souffert. J'ai simplement aimé et j'ai simplement souhaité être aimé pour ce que j'étais, un homme qui aimait un autre homme."
Des hommes âgés disent de nos jours avoir été marqués à vie par ce qu'ils ont enduré disant «Il fallait avoir beaucoup de courage pour être homosexuel avant 1982 car les policiers encerclaient les lieux de «drague» contrôlaient sans cesse les identités, posant des questions indiscrètes, nous pourchassaient, nous embarquaient, il y avait de véritables casses de pédés par les policiers.»
Certains passés aux «aveux» et menacés d'être dénoncés à leur famille ont eu recours au suicide. Et si cette loi nouvelle peut apaiser des hommes encore en vie d'autres diront que la réparation y compris financière n'effacera pas l'humiliation et la souffrance vécues.
En France des progrès législatifs ont été réalisés ces dernières années, le mariage pour tous permet d'officialiser des relations jusque-là tenues secrètes ou sans ouvrir aucun droit. La société elle-même semble évoluer à ce sujet mais ça et là subsistent des railleries, des insultes, parfois même de la violence à l'égard de personnes qui affichent leur homosexualité. L'homosexualité a toujours existé dans toutes les contrées et à toutes les époques, parfois assumée et vécue au grand jour mais le plus souvent tue et vécue dans la honte de l'anormalité et la crainte du jugement social. Et si dans de nombreux pays les idées et les lois ont évolué, ce n'est pas le cas encore dans des pays où l'homosexualité est encore réprimée pénalement, où les homosexuels subissent des peines corporelles, des humiliations quand ce n'est pas la mort. L es relations homosexuelles et amoureuses entre personnes du même sexe sont réprimées dans plus de soixante pays principalement en Afrique, en Asie et au Moyen Orient. Elles sont passibles de châtiments physiques, ou de peines d'emprisonnement voire de la peine de mort (le plus souvent par lapidation) dans onze pays : Afghanistan, Arabie saoudite, Brunei, Émirats arabes unis, Iran, Mauritanie, Nigeria, Pakistan, Soudan, Somalie, Yémen et Qatar, pays en majorité musulmans.
Parfois sans être officiellement réprimée elle est mal vue et nombre de personnes homosexuelles ont caché secrètement leurs amours ou leurs mœurs afin d'éviter humiliations et représailles sociales en tout genre. On se souvient que malheureusement les homosexuels furent dans les premiers à être exterminés par le régime nazi.
L'INFLUENCE DE L'ÉGLISE
Du point de vue des religions, tout comme pour la sexualité hétérosexuelle hors mariage, l'homosexualité est rejetée par la plupart des instances religieuses, même si là encore existe une forte disparité d'appréciation selon les pratiquants. Un message spirite nous dit ceci : «L'Église catholique a pendant longtemps imposé une morale chrétienne aux hommes, créant un fossé supplémentaire entre la réalité du monde et des concepts inadaptés. Les mœurs appartiennent non pas à l'histoire de l'Église mais à l'histoire des hommes. Or, les hommes changent, ils évoluent, leurs sociétés se modifient et leur responsabilité s'accroît. Il n'est pas bon de commander une conduite morale au nom de principes religieux. Le christianisme défini par la parole de Jésus défend les vertus et la liberté, le catholicisme défend les principes de l'obéissance… L'Église tient un discours paradoxal en invitant les hommes à s'aimer, mais à ne pas s'aimer librement. Or, si deux mots sont bien faits pour vivre ensemble ce sont bien l'amour et la liberté. Que l'Église condamne le crime, la guerre, le sang toujours versé inutilement, qu'elle condamne la pauvreté et les injustices, tel est son rôle.»
Monseigneur Gaillot qui fut relevé de ses fonctions d'évêque en raison de ses prises de position contraires au magistère de l'Église et qui s'est toujours rangé du côté des opprimés a publié un article s'intitulant «Être homosexuel et catholique» qui lui vaudra les foudres de l'Église. Il luttera en 2016 avec les LGBT contre le durcissement de la loi anti homosexualité au Zimbabwe.
Il est à remarquer que le pape François à Rio, a exprimé son acceptation de l'homosexualité, ne voulant plus faire de différence entre les chrétiens.
MESSAGE
«S'il existe un sujet à la fois simple et controversé dans l'histoire de l'incarnation, il s'agit bien de la sexualité, sujet tabou, objet du rire et de la moquerie, qui permettent ainsi de mieux le fuir et de lui échapper. Sujet de caricature, sujet de conversation aussi vicieuse que stupide, sujet mal abordé autant par les sciences dites exactes, que par les sciences dites humaines, la sexualité serait en quelque sorte la motivation de tous les comportements, explication de toutes manifestations de l'intellect sur ce que nous nommerons l'abus psychanalytique de nature freudienne. L'esprit dans son évolution incarnée doit traverser des expériences différentes à l'intérieur de la matière. Pour cela vous vivez des états différents, et vous avez besoin de pénétrer l'ambivalence naturelle, l'opposition saine et naturelle des sexes, et d'assumer cette sexualité. Il ne faut jamais oublier que cette même sexualité se vit à l'intérieur de la communication, de la structure sociale.
L'homme parmi les hommes, au cours des temps a construit ses cultures et ses morales.
Tout cela est à mettre en relation avec le phénomène religieux, qui à son tour, a entraîné un phénomène moral, naissance du bien, naissance du mal, naissance des principes définis différemment suivant les régions et les cultures. Le phénomène de la sexualité appartient à l'ensemble de ces réalités de la genèse de votre humanité et vous ne pouvez en aucune façon l'en dissocier. C'est pourquoi il est plus juste de parler des sexualités que de la sexualité, tant il est vrai que sous ce terme nous découvrons des réalités différentes suivant les peuples, et une fois de plus suivant les cultures. L'homme a l'indispensable besoin de sexualité, de vivre pleinement cette sexualité sous peine de connaître le refoulement et un déséquilibre certain. Il ne faut pas donner à la sexualité une définition morale. Nous savons aussi que sexualité et sorcellerie, phénomènes diaboliques ou violence ont été souvent confondus. Peut-on interdire à un être humain, au nom de sa foi et dans l'engagement de sa foi, de ne pas vivre sa réalité charnelle, de ne pas vivre son harmonie sexuelle ? Voilà bien une stupidité moyenâgeuse imposée par les pères de l'Église et qui va naturellement à l'encontre du véritable évangile. Évitons, en effet, toute morale, sous peine d'interdire inconsciemment ou consciemment l'amour, car il s'agit bien, en cette circonstance, d'interdire l'amour.
La palingenèse est intimement liée au phénomène sexuel, dans la mesure où vous revenez sur ce globe ou sur d'autres globes afin d'y accomplir un chemin de vie, tracé, pensé et réfléchi.
Vous aurez pour accomplir cette mission, le besoin d'un sexe ou d'un autre sexe et vous utiliserez, par conséquent, la nature de la matière mise à votre disposition pour vous accomplir spirituellement dans cette sexualité, proposée génétiquement à l'homme.
Vous aurez derrière vous aussi le passé de vos antériorités et vous découvrirez toujours, chez vous, dans ce passé, une dominante sexuelle ou féminine ou masculine. Cette dominante, qui que vous soyez actuellement, vous suivra toujours jusqu'à la fin de votre incarnation sur cette terre. C'est la raison pour laquelle existe chez chacune et chez chacun d'entre vous une bipolarité sexuelle évidente. C'est la raison pour laquelle, aussi, il ne faut pas stupidement nier, renier, refouler cette bipolarité, mais au contraire l'appréhender comme étant un enrichissement indispensable à vos consciences et à vos intellects.»
Un esprit qui a beaucoup souffert de ce rejet au cours de sa vie nous invitera à venir en aide aux esprits troublés pour cette raison :
«Je viens dénoncer ce qui demeure une honte au Père, une honte à l'amour, je revendique, pour tous, la liberté d'aimer car, si ce verbe existe et s'il trouve sa traduction, je ne peux être en accord avec les calomnies et les crimes qui se perpétuent dans l'interdit de sa réalisation. J'ai souffert profondément de cette fausse appréciation et ma solitude d'alors, je désire la vaincre pour les déshérités du cœur qui continuent de vivre et de connaître le mal être dans leurs chairs et dans leur esprit, pour que cessent les tortures de l'amour. Vous allez, avec mon esprit aider nombre d'âmes troublées et désemparées dans l'au-delà qui ont connu la désincarnation à cause de leur amour particulier, d'une homosexualité encore tant dénoncée, décriée et détruite. Vous aiderez simultanément, dans votre prière, les hommes à ouvrir leur conscience à l'universalité de l'amour. La libération ne doit pas connaître de frontière ni de préjugé, et si j'interpelle dans ce message, je dis alors que celles et ceux qui ne comprennent pas, n'ont pas compris la vie surtout s'ils se disent communicants à notre monde.»
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