LA PSYCHOLOGIE ANIMALE

Dans son ouvrage «De la bête à l’homme» publié en 1943, Raoul Montandon s’interroge sur la psychologie animale et
le rôle qui incombe aux humains dans l’évolution de ce qu’il nomme nos êtres inférieurs, les animaux. Les observations réalisées
à l’époque mettent en évidence certains traits communs entre la psychologie humaine et la psychologie animale. Il n’existe pas un
fossé infranchissable entre l’homme et l’animal mais au contraire des liens méconnus qu’il est bon d’analyser car l’homme a une responsabilité morale envers ses frères d’une autre nature. Depuis la nuit des temps, la vie des hommes est étroitement
associée à celle des animaux. Les premiers rapports entre l’homme et l’animal furent à l’image de l’évolution humaine où,
dans des temps reculés, la préoccupation des humains était de survivre dans des conditions de vie difficiles, dans une nature
hostile. Les peuplades primitives vivaient de la chasse et de la  pêche ; les animaux représentaient de dangereux prédateurs
et n’avaient alors pour certains qu’un rôle nourricier. Puis peu à peu avec des civilisations plus avancées, les animaux ont été
domestiqués mais essentiellement dans le but de les utiliser à des travaux, ceux des champs notamment, sans se questionner
sur leurs ressentis, leurs émotions. Avec le temps, on a constaté des attitudes, des comportements manifestant une forme d’intelligence, de sensibilité, qui se rapprochent par certains aspects des sentiments et ressentis des humains.

 


INTELLIGENCE ET SOLIDARITÉ
Ainsi, certains animaux font preuve d’une certaine forme d’intelligence, d’‘entraide et de solidarité entre eux, attitudes très fréquemment observées chez les rats, plus rarement dans d’autres espèces notamment les oiseaux considérés comme faisant
partie d’espèces inférieures ; on cite toutefois le cas de pélicans aveugles qui étaient nourris par leurs congénères. Une autre
fois, on a vu un perroquet prenant soin d’un oiseau d’une autre espèce chétif et estropié ; il lui nettoyait le plumage et le défendait
contre des attaques. Un cheval ayant eu les dents usées au point de ne pouvoir mâcher son foin et broyer son avoine fut
nourri par deux chevaux placés à ses côtés. Ces chevaux tiraient le foin, le mâchaient, le broyaient et le plaçaient ensuite devant
le cheval handicapé. 

Un propriétaire terrien vendait deux fois par semaine des fruits et des légumes ; la veille des jours de vente, il stockait les légumes
dans un hangar. Or il s’aperçut qu’il manquait toujours un certain nombre de paquets de carottes ; on fit le guet et on découvrit que
le chien de la ferme se glissait dans le hangar, saisissait des bottes de carottes entre ses dents et les donnait à son ami le cheval.
La ruse des renards n’est pas une légende. À ce sujet, on rapporte l’exemple d’un renard qui ramassa des épis de blé pour les cacher dans sa tanière, et les disperser ensuite bien en vue de la volaille d’une ferme voisine. Puis, il se cacha ensuite dans sa tanière ; lorsque des poulets arrivèrent pour manger les grains dispersés par le renard, celui-ci se précipita sur l’un deux et déjeuna
à son aise. On cite de nombreux cas où l’animal manifeste sa mémoire dans l’attachement à des humains. Ainsi, un perroquet
avait été soigné par un domestique avec lequel il entretenait des rapports d’affection ; il avait notamment coutume de le saluer
par un cri tout particulier. Or ce domestique quitta la famille et des années passèrent sans qu’on le revît. Un jour, l’oiseau poussa
avec insistance son cri d’autrefois montrant une vive excitation. 


Fort intrigués, ses maitres eurent la curiosité de regarder par la fenêtre ; ils virent passer un carrosse derrière lequel se tenait en
livrée l’ancien ami du perroquet. Celui-ci l’avait reconnu malgré  les années passées et son changement de costume. L’attachement
au maitre est fréquent tels ces cas où des animaux se laissent mourir après la mort de leur maitre. Ainsi trouva-t-on un
fox terrier mourant couché sur la tombe de son maitre décédé accidentellement. De même, des chiens ont accompli parfois
de véritables prouesses aux fins de rejoindre un maitre ou une maitresse auxquels ils étaient tout particulièrement attachés.


L’ANIMAL AU SERVICE DE L’HOMME 

Des animaux ont été utilisés afin de rendre service aux hommes, de les aider dans leurs différents travaux. Les dons d’imitation
des singes ont toujours été remarqués, précis, complets mais parfois aussi dans le but de répéter avec beaucoup d’application
un travail qu’ils ont vu faire tel cet exemple d’un singe qui réussit à répéter le travail d’un ébéniste ou un autre qui fait seul la
lessive et étend le linge. Les traits d’intelligence remarqués chez  les chevaux, les chiens, les chats, se rencontrent également chez
l’éléphant. On estime même que son intelligence est plus élevée que celle du cheval ; il est moins vif, plus obéissant et les gestes
sont précis et sûrs malgré une masse énorme. Il fut aux Indes d’abord utilisé comme bête de somme pour de lourds travaux
mais certains furent dressés au combat jouant un rôle important dans l’histoire militaire de l’Antiquité. On utilise volontiers
l’éléphant pour la chasse ou le transport de lourds fardeaux, les attelant parfois à la charrue.

 

Les chiens policiers, les chiens dressés en vue de déceler et de suivre des pistes ont rendu bien des services à la police permettant
de retrouver des objets, des personnes vivantes ou mortes. Cette capacité ne serait pas due seulement au flair ou à l’odorat de l’animal. Certains chiens possèderaient à un degré très variable une sensibilité particulière, un pouvoir psychique qui s’apparenterait à ce dont font preuve les personnes douées de clairvoyance. De nombreux récits anciens ou plus récents
corroborent cette hypothèse du fait d’un système nerveux différencié, d’une sensibilité extrême. Ils éprouvent des joies, des
peines pouvant aller jusqu’à l’abnégation ou au sacrifice de leur vie, certains se laissant mourir d’inanition plutôt que de survivre
au départ ou la perte de leurs maîtres. Plus singuliers furent ce que l’on nomma les animaux calculateurs et conversants.
De très nombreux cas furent constatés concernant des animaux capables de calculs et de conversation, résultats obtenus après que les maitres eurent enseigné les rudiments à leurs animaux.


Le cas le plus célèbre fut celui des chevaux d’Elberfeld, en 1890 : cinq chevaux ayant été dressés au calcul répondaient à des questions posées sur des additions, des multiplications en donnant des coups de sabot. Ces prodiges furent attestés par de nombreuses personnes dignes de foi. Des prodiges du même ordre furent constatés à la même époque chez des chiens. Le plus célèbre est celui des chiens de Weimar qui ont beaucoup fait parler d’eux. L’un deux, un petit fox terrier, avait appris le langage des pattes. Celui-ci frappait les lettres ou les chiffres sur une planche ou un livre que lui présentait son interlocuteur, les dizaines étaient données par la patte droite, les unités par la patte gauche. Nous avons appris depuis qu’il s’agissait là de télépathie entre
l’animal et l’homme.


SENSIBILITÉ AU MAGNÉTISME
Les animaux sont sensibles à l’énergie magnétique possédée par certaines personnes qui peut être dispensée aux animaux qui vont alors en ressentir les mêmes bienfaits que les humains et vont rechercher la présence du magnétiseur en cas de souffrances. Les animaux, tout comme les humains, possèdent un esprit qui, pour intégrer la matière, est entouré d’un périsprit sur lequel l’énergie magnétique agit et retentit sur le corps physique. Des cas de guérisons inespérées ont été signalés. Ainsi, l’exemple du chien Whisky qui s’étant blessé en sautant, dépérissait à vue d’oeil malgré des soins prodigués par plusieurs vétérinaires. Son état était tel que l’on songea à l’abattre. Sa propriétaire fit alors appel à un magnétiseur, M. Matthys, qui de prime abord pensa que ce cas était désespéré ; le chien était dans un état lamentable et dégageait une odeur particulièrement nauséabonde. Après de nombreuses impositions sur une durée de quatre semaines, l’animal reprit petit à petit de la vigueur, il mangeait normalement, l’odeur écoeurante avait disparu et il recouvra quasiment toute son agilité. Une autre action réside dans l’organe visuel, soit de l’homme sur l’animal, soit de l’animal sur l‘homme. Certains animaux ont le pouvoir de paralyser les mouvements de leur proie en les regardant fixement comme la vipère avec les oiseaux. Ils peuvent aussi avoir une influence pernicieuse sur l’homme. Ainsi l’abbé Rousseau, médecin sous Louis XVI, voulut recommencer l’expérience qui consistait à faire mourir par le regard un crapaud enfermé dans un bocal, expérience qu’il avait, parait-il, réussi vingt fois, mais cette fois-ci le crapaud le regarda si fixement que ce fut l’expérimentateur  lui-même qui tomba en syncope et faillit mourir. 


 De tous temps, des récits ont été recueillis en divers points du monde attestant qu’il est des hommes et des femmes qui, par
un entrainement spécial, arrivent à acquérir une véritable autorité sur certaines espèces animales tels les dompteurs, les dresseurs, les charmeurs de serpent notamment, dont on trouve des récits depuis la plus haute Antiquité. Dans le journal de Genève paru en 1933, il est question d’un certain Moussa, charmeur de serpents à Louxor. Un témoin raconte : Moussa a été emmené dans un endroit inconnu de lui sans aucun instrument ni artifice ; il psalmodie : «Ô vous qui êtes cachés, répondez à ma voix, réveillez-vous, vous qui dormez, venez, écoutez ma voix, sortez de vos trous et laissez-moi vous voir.» Dans un premier temps,
rien ne bouge puis nous continuons, Moussa s’arrête devant un trou creusé dans la terre, il s’agenouille, enfonce le bras jusqu’à
l’épaule et en sort un serpent qui se défend et le mord. Moussa sourit, lâche le serpent qui se sauve mais d’un appel, il arrête
le serpent qui se fige et ne fait plus un seul mouvement. En rentrant et passant devant un arbre, il aperçoit contre le tronc
tordu un scorpion. D’un geste rapide il le prend, l’animal lance son dard à plusieurs reprises, mais Moussa manoeuvre avec
une précision telle que chaque piqure arrive sur un ongle et reste sans effet. Bientôt, le venin est épuisé ; quelques instants
après, il recommence avec un autre scorpion puis détecte la présence d’un cobra qu’il tente d’approcher sans aucune crainte.
Moussa résiste aux assauts violents du cobra qui bientôt s’apaise et se calme.


CAPACITÉS ÉMOTIONNELLES

Certains individus sont comme immunisés contre la férocité et la cruauté animales. Plusieurs récits relatant l’histoire des martyrs
de la chrétienté témoignent de comportements inattendus de la part de fauves affamés. Ainsi peut-on lire un témoignage dans
les registres du greffe criminel de Tarse : «Le gouverneur commanda d’aller chercher les chrétiens qui étaient condamnés aux
bêtes. Les gardes allèrent chercher plusieurs martyrs, les tourments qu’il avaient déjà endurés sous la torture faisaient qu’ils ne
pouvaient se déplacer seuls. Leur état était tel que les personnes présentes furent émues aux larmes, on commença à s’insurger
contre le gouverneur. Devant cette situation inhumaine, beaucoup quittèrent le spectacle mais ils furent contraints par les
gardes de reprendre leur place. Le gouverneur commanda que l’on lâcha un grand nombre de fauves qui s’arrêtèrent net et ne
firent aucun mal aux martyrs. Le gouverneur furieux fit appeler les gardiens des bêtes qui reçurent cent coups de bâton, les  menaçant de les tuer s’ils ne fournissaient pas une bête la plus carnassière. Ils lâchèrent alors un grand ours qui avait ce jour-là
étranglé trois hommes. S’approchant d’un martyr, Saint Andronic, il se mit à lui lécher les flancs. Ce jeune martyr qui souhaitait
mourir faisait tous les efforts pour mettre l’ours en colère, mais il n’y parvint pas. On fit alors venir une lionne des plus furieuses
qui, comme l’ours, s’arrêta net au pied des victimes refusant elle aussi de s’attaquer à eux. Cette lionne n’avait oublié sa férocité
que contre les martyrs car elle mit en pièces les guichets de la porte de l’amphithéâtre jetant l’épouvante dans la foule.
L’on a découvert au fil du temps que les animaux n’étaient pas que des bêtes de somme sans sentiment et facultés autres que
de rendre service à l’homme ou de le nourrir par leurs chairs mais qu’ils étaient pourvus de facultés et étaient habités eux aussi par
une forme de sensibilité qu’ils témoignent fréquemment auprès de leurs maitres et de leur entourage. Toutefois, il est difficile de
définir exactement ce que recouvre l’intelligence animale ; des comparaisons ont été faites avec le fonctionnement des humains.
Plusieurs hypothèses ont été émises d’autant que selon les animaux, les capacités émotionnelles et de compréhension sont plus
développés chez certains animaux tels les chiens, les chevaux, les chats mais surtout chez les grands singes. Cette constatation
s’explique par le fait que l’homme est issu du règne animal. En effet, la première incarnation sur Terre d’un esprit humain s’est
faite en utilisant le corps des grands singes, l’animal le plus proche de la morphologie humaine. Certains pensent qu’il y a des âmes
groupes, qu’il n’y aurait pas d’individualité au niveau de l’âme animale. Cette allégation est globalement erronée ; certes l’individualité spirituelle existe au niveau des mammifères et de certains poissons ou oiseaux mais pour d’autres, les insectes en particulier l’individualité n’existe pas. «L’insecte, en tant que tel, n’a pas de conscience individuelle mais il est cependant traversé par la conscience, par le psychisme, conscience et psychisme à caractère collectif. Il trouvera un jour sa véritable conscience, sa véritable individualité à l’intérieur de l’évolution animale. La spiritualité se manifeste au niveau du minéral, du végétal, de l’unicellulaire, de l’insecte. Mais il s’agit là du fluide vital, il s’agit de la parcelle divine, c’est-à-dire de l’étincelle spirituelle qui existe dans chaque nature vivante à l’intérieur de chaque règne.»


L’esprit de l’animal est comme l’esprit humain, appelé à évoluer à travers de nombreuses incarnations. Il y a actuellement sur Terre
des animaux plus ou moins évolués, ce que l’on constate dans les diverses situations décrites. Sur des planètes plus évoluées,
les animaux auront un rôle bien différent, ne serviront plus à nourrir l’homme. Ils seront à l’égal de l’humain dans une relation
équilibrante pour tous, tout en conservant leurs particularités.


L’Esprit s’est manifesté à cet égard :  L’animal peut quelquefois, lorsqu’il n’est pas très évolué, dégager une certaine brutalité. Il peut dégager un certain nombre d’éléments négatifs et notamment, sur le plan fluidique. À ce propos, sachons vous révéler toute la force de la nature humaine en face de cette possible agressivité. Ainsi, le dompteur est souvent en télépathie avec les animaux qu’il cherche justement à maîtriser et à faire obéir à ses commandements. Cette télépathie du dompteur est profondément ressentie par la nature animale. En cela, l’homme peut répondre à d’éventuelles agressions d’animaux de peu d’évolution non par la brutalité physique, mais par le fluide de la pensée, ce qui sera certain dans tous les cas, même pour un être humain de peu d’évolution.» 

 

La psychologie animale reste difficile à appréhender en totalité. L’intelligence animale est distincte de l’intelligence humaine et
à cet égard nous avons reçu un message nous invitant à ne pas transposer notre psychologie humaine à cette nature animale même si l’on constate des comportements affectifs similaires à ceux des humains :

«À bien des égards, l’évolution animale et l’évolution végétale vous échappent. Le règne animal et le règne humain sont indispensables l’un à l’autre, dans l’indispensable relation d’harmonie. C’est la raison pour laquelle deux formes de psychisme et de spiritualité réincarnées, évoluent progressivement en se côtoyant sans cesse. Cependant, ces deux parallèles finissent par trouver l’ordre de  la convergence. Ceci n’est pas un non-sens dans les desseins ducréateur. Il faut que la vie sache prendre multiples formes, afin que l’harmonie triomphe de toutes les lourdeurs de la matière, afin que l’univers en métamorphose perpétuelle s’affine sans cesse dans le sens de la plus grande des beautés. Le monde animal et le monde humain ne se réunissent pas sur une seule planète, tant il est vrai que les planètes habitées existent à l’infini. Il devient donc difficile de vous préciser de façon spatio-temporelle, l’exactitude, le point même de cette rencontre. Je dois direque cette rencontre ne s’établit pas en un premier temps dans l’incarnation. Je veux dire que le rapprochement entre les deux règnes, après multiples réincarnations, commence d’abord par
s’établir dans l’éther, dans le monde purement spirituel, pour ensuite se réformer sur des planètes où déjà la matière ne connaît plus le même état de condensation que sur Terre. La rencontre commence réellement à s’établir pour une fusion totalement
intelligente et par conséquent spirituelle. Nous devons dire aussi que le monde humain peut travailler au rapprochement du
monde animal et que ce rapprochement peut notamment s’accélérer par l’intermédiaire de chaînes fluidiques.


Le législateur français a, en 2015, changé la dénomination du monde animal. Il ne s’agit plus de considérer l’animal comme une 
chose mais comme un être sensible qui doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs
biologiques de son espèce, avancée intéressante qui, cependant, ne leur confère pas un statut autre que celui de biens corporels.
Toutefois, ces décisions ont eu des répercussions dans une meilleure sensibilisation à la souffrance du monde animal, la
suppression de certains animaux exotiques dans les zoos (lions, éléphants, crocodiles) et le renoncement à leur participation
dans des spectacles de cirque.

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