La planchette oui-ja - partie 1

Le oui-ja s’est présenté sous différentes formes, le principe étant de désigner successivement des lettres pour former des mots, puis des phrases. La forme la plus commune et à la fois rudimentaire, est celle du verre autour duquel on dispose les lettres de l’alphabet. Les participants posent chacun un doigt sur le verre qui peut se mouvoir par une force invisible le dirigeant vers
les lettres. L’Esprit combine alors l’énergie fluidique des participants avec la sienne propre pour obtenir le déplacement du verre.

 


LA MÉDIUMNITÉ POLYGLOTTE PAR L’ADDITOR
De longue date furent élaborés des systèmes à cadran ou à planchette avec une aiguille permettant de pointer précisément
chaque lettre. Ce fut le cas avec l’utilisation d’un appareil appelé l’additor, «qui est une variété perfectionnée du cadran alphabétique avec aiguille mobile.» C’est ainsi que le grand violoniste Florizel van Reuter, médium ainsi que sa mère, communiquaient dans les années 1920. Grand ami de Sir Arthur Conan Doyle, ce musicien et sa mère connaissaient plusieurs langues mais recevaient des messages en langues étrangères qui leur étaient totalement inconnues. Ils reçurent des textes par le oui-ja (additor) et l’écriture automatique en magyar, russe, norvégien, polonais, hollandais, lithuanien, irlandais, persan, arabe et turc. Mme Grace Reuter avait les yeux bandés ; l’aiguille mobile de l’additor indiquait successivement et rapidement les lettres de
l’alphabet, souvent dans une écriture inversée en miroir. À titre d’exemple un message reçu en magyar (hongrois) avait dû être confié à un traducteur et le texte disait : «Je me rends compte qu’aucun d’entre vous ne connaît le magyar, peu importe, je suis quand même heureux de me trouver avec vous.» À plusieurs reprises s’était manifesté l’esprit de Nicolo Paganini qui avait notamment signifié : «Il est fatigant pour un Esprit d’écrire en une langue ignorée du médium.» Malgré cette difficulté pour les Esprits de produire des langages inconnus du médium, ils avaient souhaité apporter au travers de la médiumnité polyglotte de Mme Reuter, la preuve irréfutable de leur manifestation, produisant par exemple des textes en russe phonétique aussi bien par l’additor que par l’écriture automatique.


LE RENOUVEAU DE LA PLANCHETTE OUI-JA
Le système de la planchette, le plus classique, est celui avec la planche , mais avant, en 1974, ce fut à l’aide d’une petite boite d’allumettes et des lettres de l’alphabet que nous avions débuté, quand la petite boite se déplaçait allègrement et rapidement d’une lettre à l’autre, la force invisible utilisant le potentiel médiumnique dont le doigt entransé propulsait l’objet. Étaient ainsi obtenues de identités d’Esprits qui s’exprimaient en quelques phrases. Plus tard, on a  fabriqué un oui-ja selon la méthode des anciens : une grande planche sur laquelle sont collées lettres et chiffres en arc de cercle, puis une petite planchette qui épouse la forme de la main, et au bout de laquelle est fixée une aiguille qui sert à désigner les lettres. La grande planche est recouverte d’une feutrine sur laquelle sont collées les lettres, et sous la planchette sont fixés des clous de tapissier qui vont aisément glisser sur la feutrine, remplaçant avantageusement l’ancien système de roulements à billes qui étaient très bruyants.

On peut remarquer  chez certains Esprits qui se manifestaient régulièrement, qu’ils avaient leur style propre, une gestuelle
qui leur était personnelle dans leur façon de conduire la main, si bien que le lecteur averti pouvait déjà reconnaître l’identité
de l’esprit dès les premières lettres dictées. Ces caractéristiques concerne le mouvement de la main dans sa rapidité, ou bien une certaine lenteur ; cela peut être également la fermeté du geste ou sa légèreté, ou encore l’imprécision de la lettre désignée. 
Il est à remarquer que lorsque cet Esprit se manifeste par voie d’incorporation, on reconnait cette même personnalité
quand d’une voix relativement aigue, il s’exprimait avec un débit de paroles saisissant de rapidité. On retrouve donc une
forme de similitude entre la manifestation incorporée de l’Esprit et celle produite au travers du oui-ja, singularités que nous
avions également observées pour d’autres Esprits manifestant par exemple un caractère calme et posé, ou bien une tendance à
la lenteur, ou au contraire d’une nature plus rapide et nerveuse, ou bien encore empreint d’une grande fermeté.
Les messages obtenus par ce moyen étaient relativement synthétiques, d’une vingtaine de lignes en moyenne (une demipage)
une fois recopiés. La dépense d’énergie était telle que le message ne pouvait faire plusieurs pages. Et ç’eut été beaucoup
plus long qu’une écriture automatique par exemple, car même avec la rapidité, la dictée lettre par lettre demande un certain
temps et contraint à une grande dépense d’énergie à la fois pour l’Esprit et pour le médium.

 

 

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