La peine de mort
Parmi les questions de société, au même titre que la condition féminine, le sujet de la peine de mort est traité au 18e siècle d’une façon totalement innovante pour l’époque. Le point de vue de l’autre monde apparait :
À la question «La peine de mort disparaitra-t-elle un jour de la législation humaine ?», il était répondu que «lorsque les hommes
seront plus éclairés, la peine de mort sera complètement abolie sur la Terre.» Déjà en elle-même, la question suggère l’idée qu’il
s’agit d’une anomalie et la réponse envisage l’idée de l’abolition en tant que nécessité conformément à la loi naturelle de préservation de la vie sans aucune restriction. Concernant ce fléau, outre le point de vue spirite, on peut aussi rappeler celui des religions dites judéo-chrétiennes dont le point de départ remonte à la Bible et à la loi mosaïque. Parmi les dix commandements, il est dit : tu ne tueras pas. Ce principe moral a été repris par toutes les églises chrétiennes, à ceci près qu’elle ne fut que très peu appliquée depuis les débuts de la chrétienté. On a le plus souvent tué au nom de Dieu, en prétextant qu’il fallait une exception à la règle pour tous les renégats ou apostats.
Le judiciaire
De là, nous pouvons rebondir sur la notion de justice humaine, une justice qui à notre stade d’évolution doit exister au travers du pouvoir judiciaire dans nos sociétés, un pouvoir qu’il faut sans cesse faire évoluer parce que jamais totalement abouti quand se pose la question de la prison ou de la réinsertion, ou dans certains pays des conditions inadmissibles de détentions et de tortures infligées de façon systématique.
Et pourtant, des expériences ont été réalisées dans le but de transformer les peines de prison en réhabilitation par la réinsertion : pour exemple, contrairement à la majeure partie des pays européens, les Pays-Bas enregistrent une baisse de leur population carcérale, au point qu’ils louent désormais des places de prison à la Belgique ou à la Norvège. Pour expliquer ce phénomène, il y eut une politique de réinsertion déjà ancienne, ainsi qu’un recours accru aux peines courtes et aux sanctions financières.
Tout cela correspond également à une forme de justice négociée, tout en tenant compte de considérations budgétaires Alors que, jusqu’en 2004, les Pays-Bas souffraient comme la France d’une pénurie de places de prison, leur population carcérale a chuté de plus de de 50% de 2006 à 2018.
Voilà donc bien une expérience qui démontre, preuve à l’appui, que la surpopulation carcérale n’est pas une fatalité irréversible. On doit bien entendu différencier les délits des crimes. Et pour les délits, dont certains sont de moindre gravité, on peut envisager des réparations financières et des moyens de réhabilitation adaptés, sans oublier des formes de rééducation qui pourraient être mises en place, à la condition évidemment d’une volonté politique qui irait dans ce sens.
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