Dans les messages que j'ai pu recevoir des Esprits au cours des années et que je partage régulièrement avec vous, les Esprits se
sont toujours manifestés dans le sens d’un profond humanisme en rappelant que nous sommes tous des esprits crées simples
et ignorants, qui évoluons par la réincarnation en passant par toutes les conditions sociales, sexuelles ou raciales. En ce sens,
le monde des Esprits a toujours appelé à la lutte pour la justice et contre toutes les discriminations au nom de l’impératif qui
nous relie tous : l’amour du prochain qui n’est autre que son "frère ou sa sœur incarné-e. Si on synthétise la philosophie spirite sur ce sujet, il apparait que la spiritualité est progressiste (et donc peut-être «wokiste» aux yeux de certains et selon le point
de vue sur lequel on se place) par les exemples ci-dessous :
- La spiritualité émancipatrice : en tant que mouvement spirituel et par les buts qu’il s’est donné en matière de reconnaissance
de l’esprit et de la réalité de l’au-delà après la mort, la spiritualité enseignante n’est pas à proprement parler «woke». Néanmoins, sa philosophie basée sur les messages reçus participe de la lutte contre les discriminations, le racisme et, plus généralement pour l’émancipation de l’humanité. L’émancipation peut être définie comme la volonté politique de se défaire de la situation de minorité à laquelle nous sommes soumis pour conquérir l’égalité des droits pour celles et ceux qui en sont privés.
- La spiritualité antiraciste : la spiritualité enseignante, en prouvant que nous sommes tous des Esprits crées simples et ignorants par une force appelée Dieu, divin, l'univers, le tout (peu importe comment vous l'appelez), et que nous évoluons les uns avec les autres par la loi de réincarnation, est profondément antiraciste car l’Esprit se réincarne en passant par plusieurs races dans ses vies successives. Être raciste serait mépriser ce que l’on a été. Le racisme est donc une aberration et la spiritualité soutient toutes les luttes antiracistes.
- La spiritualité contre toutes les discriminations : en affirmant que nous sommes des Esprits, qui sont asexués à la base mais
qui choisissent un sexe pour se réincarner, la spiritualité enseignante combat toutes les discriminations fondées sur le sexe. Les Esprits n’ont d’ailleurs jamais parlé de sexualité au singulier mais «des sexualités». Ils n’ont pas non plus indiqué que le modèle de la famille dite «traditionnelle» était le seul possible. Dans un monde inférieur comme le nôtre où se réincarner est difficile
(vies antérieures refoulées), assumer son orientation sexuelle est compliqué.
- Le spiritualité ne promeut qu’une seule loi : celle de l’amour et de la tolérance. En ce sens, il soutient toutes les luttes menées contre les discriminations sexuelles.
- La spiritualité féministe. L’Esprit choisit un sexe pour se réincarner mais, même si chaque esprit a une polarité sexuelle,
nous passons immanquablement par les deux sexes lors de nos réincarnations. Les sexes sont complémentaires et il ne doit y
avoir aucune domination de l’un sur l’autre. La spiritualité soutient donc toutes les luttes féministes pour l’égalité des droits
et la fin des rapports de domination masculine.
- La spiritualité anticoloniale dénonce tous les rapports de domination, fruits de l’égoïsme et de l’orgueil, notamment ceux
de la domination coloniale puisque aucun peuple ne peut se considérer comme supérieur à un autre. D’ailleurs, les Esprits
ont indiqué que le mouvement général de décolonisation dans les années 60 a participé à l’évolution globale de la planète Terre. La spiritualité enseignante soutient donc tous les mouvements de lutte contre la colonisation, et contre ceux qui voudraient à postériori vanter les pseudos «bienfaits et effets positifs de la colonisation».
- La spiritualité universaliste : la spiritualité enseignante ne hiérarchise pas les luttes et promeut la tolérance et la justice sociale. Ainsi, la philosophie spirite est en accord avec l’idée que toute lutte pour laquelle des Esprits se réincarnent doit être conduite avec l’objectif universel de l’abolition de toute forme de domination et de discrimination.
En effet, une injustice ne concerne pas seulement ceux qui en sont victimes ou coupables mais la communauté toute entière.
Les luttes des minorités participent de l’universalité de l’émancipation. La spiritualité enseignante vise à penser un monde commun qui serait à l’opposé de ces politiques qui nourrissent «la peur des autres», un monde qui serait fondé sur l’égale considération due à chaque être humain en tant qu’esprit réincarné, sans égard à la nationalité, au sexe ou à l’appartenance à un quelconque sous-groupe de l’humanité, ce qui implique forcément l’antiracisme et l’anti-sexisme.
Conclusion :
Notre planète mérite plus de liberté, d’égalité et de fraternité, c’est-à-dire d’amour, et beaucoup moins de ces paniques morales et de faux procès en «wokisme» lancés par les extrêmes droites du monde entier pour mieux répandre leur idéologie réactionnaire qui n’a jamais varié sur le fond, à savoir le rejet de l’autre considéré comme inférieur s’il n’a pas la bonne couleur de peau, la bonne culture et la bonne sexualité. Par sa diffusion, par le partage au plus grand nombre de ses principes, le spiritisme participe de la lutte pour l’émancipation en étant clairement positionné contre toutes les formes de discriminations, de dominations et d’injustices, au nom de la réalité de l’Esprit, de sa survivance et de son évolution au moyen de la réincarnation dans un but d’amour du prochain.
S’il peut être qualifié de «woke», selon le point de vue à partir duquel on se place par rapport à ces luttes, au regard de cette
pensée éminemment progressiste, ce n’est pas le cas dans tous ces aspects.
En effet, en ce qui concerne la «cancel culture», la spiritualité enseignante explique que nous avons tous participé à l’histoire de la planète et des contextes de certaines époques dont nous étions tous tributaires, y compris dans ses pires violences et préjugés, et que c’est donc quelque part nous-mêmes que nous jugeons avec nos yeux d’aujourd’hui dans ce qu’on appelle l’évolution,
toujours lente, longue, difficile, et surtout non linéaire, comme le témoigne la résistance qui se manifeste par le «backclash»
des plus conservateurs.
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