LA MÉDIUMNITÉ À INCORPORATION - partie 1

Appelée aussi médium parlants, la médiumnité à incorporation nécessite une bonne définition afin qu’on ne la confonde pas avec d’autres médiumnités.
L’incorporation reste un phénomène rare dans la force de la transe produite qui ne s’apparente à aucune autre médiumnité
de type intuitif ou automatique. Un médium peut parler sous l’influence d’un Esprit dans une relation télépathique comme nous
le voyons en clairvoyance ou en sommeil magnétique ; il peut également dans une forme d’automatisme, ne plus être maître
de sa main contrôlée par un Esprit comme en écriture automatique. Tandis qu’en incorporation, le médium subit une transe par
laquelle l’esprit désincarné impose réellement sa présence sur le plan physique. Lors d’une première transe, l’esprit du médium
se dédouble, il s’extériorise de son corps et comme le décrivait Michel Pantin : «Je me sens basculer en arrière et puis plus rien.»
Le médium perd connaissance, son esprit dédoublé s’éloigne de son physique comme cela survient d’ailleurs inconsciemment
dans certaines phases du sommeil. Il s’agit bien entendu de l’esprit accompagné de son périsprit, et de même l’esprit du désincarné
qui s’incorpore réalise cette transition grâce à son propre périsprit qui se moule provisoirement dans le corps du médium.
Le phénomène de transe se produit par des soubresauts plus ou moins violents et des gémissements donnant l’apparence d’une
certaine souffrance. Il y a de fait une difficulté pour le médium à se laisser aller totalement dans l’oubli de son moi, et une difficulté
pour l’Esprit qui revient à la matière dans un corps qui lui est étranger et auquel il doit s’adapter momentanément dans
une combinaison fluidique complexe. Lors de cette transe, on a  pu constater certaines particularités observées médicalement,
et spécialement une forte accélération cardiaque.
L’esprit désincarné incorporé utilise partiellement l’usage des fonctions corporelles de son médium, pouvant se mouvoir à son
gré, retrouvant une gestuelle qui lui est propre, faisant vibrer les cordes vocales selon sa propre identité, et c’est ainsi que la
voix se transforme, ressemblant à ce qu’elle était de son vivant terrestre. C’est alors que les participants à la séance peuvent
reconnaître un proche désincarné dans toutes ses attitudes et ses expressions.
Pour la sécurité du médium, la séance (comme toute autre d’ailleurs) doit se réaliser dans un climat de recueillement, de
conscience et de sérieux, afin de créer un environnement fluidique de qualité dont l’Esprit a le besoin pour se manifester. Si le
potentiel énergétique du médium est la condition indispensable pour l’Esprit, l’assistance a un rôle tout aussi indispensable par
son apport fluidique dans lequel l’Esprit va puiser pour trouver toute la force nécessaire à sa manifestation. Il faut cette forme
d’osmose ou «concordance fluidique» pour que la transe se passe au mieux et pour que l’Esprit trouve sa totale expression
dans un climat serein.

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