L’ÉCRITURE DIRECTE OU PNEUMATOGRAPHIE
C’est un texte qui est produit directement par l’Esprit sans le secours de la main du médium, ni même de crayon parfois.
Elle diffère de l’écriture intuitive où le médium écrit sous la dictée de l’Esprit. C’est une des manifestations médiumniques
les plus extraordinaires mais qui a souvent semé le doute car dans ce domaine, la supercherie est encore plus facile que pour
d’autres formes de médiumnité. Ce phénomène n’est pas nouveau ; on en trouve des traces dans l’Antiquité et notamment les
fameux trois mots «Mené, Teqél, Parsin» qui furent écrits spontanément lors du fameux festin de Balthazar, roi de Babylone en 605. Les convives commirent le sacrilège de boire dans les vases d’or et d’argent que le père de Balthazar, Nabuchodonosor, avait
pris dans le temple de Jérusalem. La traduction de ses trois mots signifiait la réprobation de Dieu et en représailles la division de son royaume redistribué aux Mèdes et aux Perses. Balthazar fut assassiné la nuit qui suivit.
L’écriture directe a été vulgarisée par le baron de Guldenstube qui a, lui-même, obtenu de nombreux messages lors d’expériences remarquables au pied de statues au Louvre, au musée de Versailles, dans la basilique Saint Denis, dans l’abbaye de Westminster, au British Muséum et dans d’autres églises ou monuments en ruine de France, d’Allemagne ou d’Angleterre.
Les textes furent même déposés au pied de statues ou sur des tombeaux.
Lors des séances, en général, on dispose une feuille et un crayon pour que l’Esprit écrive mais il arrive qu’il n’utilise pas les instruments mis à disposition ; c’est notamment le cas lorsque la manifestation est spontanée. Dans ce cas, l’entité fabrique elle-même sa substance en puisant ses matériaux dans l’élément primitif universel auquel il fait subir par sa volonté les modifications nécessaires. Les textes obtenus sont généralement courts, une phrase, quelques mots mais parfois il peut s’agir d’assez longs textes. Là encore comme pour toute manifestation d’un Esprit, il faut la présence d’une personne sensible à l’au-delà, c’est-à-dire un
médium. Dans ce genre de manifestation, il restera passif. Lors de la séance, sont nécessaires le recueillement de l’assistance,
la prière, comme pour toute autre manifestation, l’esprit ayant besoin des fluides humains pour se manifester.
VOIX DIRECTES
Les Esprits capables de produire des bruits, des coups frappés, peuvent tout aussi bien faire entendre des cris de toute nature
et des sons vocaux imitant la voix humaine ; ce phénomène en médiumnité s’appelle la pneumatophonie. Il s’agit alors de
sons, de paroles distinctes qui arrivent directement sans être prononcées par un médium, même si la présence de celui-ci est
indispensable comme pour toute manifestation de l’au-delà.
Ces phénomènes sont généralement spontanés. Des manifestations de ce type ont été observées par le passé chez de
nombreux médiums mais les exemples les plus intéressants et les plus probants, sont les phénomènes relatés par Ernest
Bozzano et qui concernent la médiumnité polyglotte ou xénoglossie, c’est-à-dire le fait qu’un Esprit se manifeste dans une
langue étrangère. Il semble que les communications médiumniques par la voix directe se prêtent de façon toute spéciale à
la production de conversations polyglottes. L’entité s’exprime alors dans une langue ignorée du médium.

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